Martinique – 2ème partie

Nous vous avions laissé à Grande Anse d’Arlet lors du premier épisode Martiniquais, nous avons « fabriqué » une petite carte localisant nos excursions afin de faciliter votre compréhension, vous la trouverez ci-dessous. L’onglet vidéos a également été alimenté, allez y faire un tour !

Nous quittons donc Grande Anse d’Arlet pour aller attendre nos prochains équipiers à Fort de France, cette fois, c’est Florence, amie musicienne de Marine qui nous rejoint avec son fils Marco, 4 ans et prêt à vivre une grande expérience maritime puisqu’ils vont nous accompagner pendent 15 jours jusqu’en Guadeloupe en passant par la Dominique et les Saintes. Un beau programme en perspective ! mais pour l’instant, il s’agit de les récupérer en plein centre de Pointe à Pitre en période de Carnaval. En fait, ça se passe plutôt bien et je file en annexe les récupérer au quai. A peine arrivé, Marco (que nous connaissons peu mais qui a vécu toute notre aventure en photo) me salut en m’appelant Capitaine ! J’adore !
Retrouvailles sur le bateau entre Florence et Marine et on établi très vite quelques règles de sécurité pour le matelot Marco, très curieux matelot, et matelot très curieux ! Pas le temps de répondre à la première question que la deuxième fuse déjà … En toute bonne musicienne, Florence nous offre un ukulélé, super cadeau, gloups, on est déjà à la bourre pour l’apprentissage de l’harmonica…
Mariposa nous rejoint pour le carnaval officiel (ça dure 4 jours ici pour l’officiel) et nous assistons à un défilé chamarré dans la bonne humeur sous un soleil de plomb. Ils sont bien courageux car ils vont défiler toute la journée ! L’équipage de P’ti Ket, Carine et Quentin, des Belges plus Ardéchois que des vrai, nous rejoint pour l’occasion. Nous les rejoindrons à Saint-Pierre après le carnaval…
Petite spécificité locale du carnaval, les jeunes du coin font du tuning sur de vieilles voitures, la musique est toujours à fond, les minettes toujours dévêtues et le résultat surprenant… On vous laisse juger vous-même. Un vrai travail dans les costumes et chaque quartier à son thème. Dans ceux rencontrés, on a noté : les sargasses (les algues flottantes qui sont une calamité pour les pêcheurs et le tourisme), les poissons-lions (qui ont envahit les fonds, en provenance du pacifique), les colibris…

Après quelques jours éprouvants pour nos oreilles, nous filons vers Saint-Pierre, petite navigation tranquille sous le vent de l’île. La baie est magnifique mais la zone de mouillage restreinte car une zone est interdite afin de protéger les nombreuses épaves datant de l’éruption volcanique de 1902. La ville a été rasée par une explosion de la Montagne Pelée et une nuée ardente a recouverte Saint-Pierre et ses habitants d’une épaisse couche de cendre… Pas joyeux !
Nous mouillons donc par 8m d’eau en arrière de P’ti Ket,et après le contrôle à habituel de l’ancre, je les invite pour l’apéro du soir. Ici encore le carnaval continue, moins dense qu’à Fort de France mais tout aussi coloré. Nous qui cherchions wifi et calme, c’est raté ! Les bars ferment pour le carnaval !
La ville est très différente de celles rencontrées jusqu’à présent et on trouve des vestiges de l’ancienne ville un peu partout, dont le cachot de Cyparis, un prisonnier considéré comme le seul rescapé de l’éruption et enfermé pour consommation excessive du breuvage local et autres faits divers…
Le mouillage est très tranquille et nous pouvons laisser le bateau pour la journée pour aller visiter en compagnie de Carine et Quentin la rhumerie Depaz. Une bonne marche pour y aller et une petite dégustation avant de partir…

A notre retour, nous voyons que la baie s’est remplie un peu plus et à côté de nous, le catamaran Sev’On Seas vient de mouiller. Nous avions échangé quelques mails avec eux avant de partir et sommes très heureux de faire enfin leur connaissance, l’équipage est composé de Jean-Pierre, Sandrine, Paul et Hugo. Un apéro à leur bord avec P’ti Ket et les filles sont heureuses de rencontrer de nouveaux amis… Nous aussi !
Nous décidons finalement de partir tous le même jour pour La Dominique vers Roseau, réveil aux aurores, et route au nord pour une traversée qui commence lentement et qui va s’avérer être très musclée avec une mer croisée, 2 à 3 mètres de Houle et des vents jusqu’à 40 nœuds, un vrai baptême du feu pour Florence et Marco.
À suivre …
les Méléos.