Grenadines and Christmas winds

23 décembre 2014, nous aurons donc mis 16 jours et 16 heures pour traverser cet océan. Le mouillage de Saint-Anne est de très bonne tenue et nous passons une première nuit reposante. Pour nos premiers pas à terre, il nous faut transpirer un peu car l’annexe est bien pliée dans son sac à côté du radeau de survie. Une petite séquence de gonflage et nous voilà donc parti pour le ponton des annexes en face de l’église. Nous en profitons pour déposer nos poubelles, qui bien que restreintes pour ces 15 jours nous encombrent un peu. Pas d’odeur particulière à déplorer puisque tous les déchets organiques ont fini leur vie en mer. En cette veille de réveillon, nous assistons à la visite du père Noël local entouré d’enfants dans une ambiance festive.

Après une bonne glace coco au Paille Coco et la récupération de tous nos mails, nous filons sur Trezou Gwenn pour l’apéro. Les filles sont ravies de retrouver Klervie et Meven pour jouer sur leur bateau. Un autre équipage français nous rejoint pour déguster acras et boudins créoles, sans compter les différents breuvages locaux… C’est avec peine que nous arrivons à extraire les filles pour rentrer, elles voudraient tellement rester avec leurs copains… et nous retrouver enfin notre lit…

 

 

Nous filons le lendemain sur le Marin afin de nettoyer le bateau et préparer l’arrivée de Ben, Flore et Térence. En insistant un peu, nous arrivons à obtenir une place à quai au Port. Ça aurait été un peu dur de gérer tout en étant au mouillage. Nous passons donc notre journée du 24 à nettoyer, pas très glamour… Mais nous retrouvons sur le ponton Hobo et décidons de passer le réveillon ensemble. Nous avons fait la transat en même temps qu’eux et avons échangé pas mal de message via l’Iridium. Ils naviguent sur un Albion 36 en acier à quatre. Réveillon de Noël très sympa, loin de nos familles, mais qui restera graver dans nos mémoires avec ces succulentes glaces réalisées par Valéry, coco, chocolat et citron vert… Commande spéciale de Séb du milieu de l’Atlantique… Incroyable d’avoir emporter une sorbetière sur un voilier!

Depuis notre arrivée, nous avons le droit à un régime spécial dessalage ! Il pleut toutes les demiheures, et pas un crachin breton ! A chaque grain, nous courrons fermer tous les capots de pont pour limiter l’inondation à l’intérieur. La journée du 25 sera la plus arrosée qui soit ! Les filles nettoient le bateau tandis que je m’occupe du linge à la laverie (une vrai rente cette laverie…). Dans ces conditions, impossible d’espérer faire sécher du linge sur le bateau… Tout au sèche-linge donc.

Nos premiers invités aux Antilles nous rejoignent vers 21h. C’est avec une grande joie que nous accueillons le frère de Marine et sa famille. Ça fait un bien fou de se retrouver en famille!

Compte-tenu de leur fatigue et du décalage horaire, nous avons décidé de fêter officiellement Noël le 26 au soir et tout le monde part donc vite dormir. Nous installons Térence dans la couchette du bas de la coursive et ses parents dans la cabine de Cléo qui partagera celle d’Eléa pendant les visites.

Tout le monde s’endort vite et le premier réveillé, c’est Térence, qui est un peu déphasé avec le décalage horaire. Nous nous occupons donc de lui avec Cléo et l’emmenons dehors voir le ciel étoilé, il est 4h, ça va être long…

Après avoir effectué un avitaillement pour les 15 jours à venir et pour 7, départ du port vers 15h pour le mouillage de Sainte-Anne, on respire enfin, peu de vent au Marin, c’est étouffant. Nous filons vite à terre pour nous baigner au soleil couchant et terminons par un verre rapide au Paille-Coco les pieds dans le sable. Nous rentrons alors préparer le repas de Noël… Pas trop dur puisque nous réveillonnerons de bons produits qui se suffisent à eux même : foie gras, fromages exquis, jambon sec Pata Negra et un petit Sauternes pour arroser le tout… Merci Pacha… Dur dur.

Mais nous avons un programme chargé et nous quittons Sainte Anne le demain matin pour passer la nuit à Marigot Bay sur Sainte Lucie. Depuis le temps que j’en entends parler… Le vent est soutenu et nous filons vent arrière à 6/7 nœuds. A cette vitesse, nous décidons de mettre la traîne, et à midi le repas est annoncé, ça saute à l’arrière du bateau, c’est violent et je me précipite sur la ligne pour remonter du gros. C’est l’effervescence à bord car nous voyons la dorade se débattre et elle est de belle taille. Je la remonte le plus vite possible en prenant soin de ne pas tirer trop fort de peur de la décrocher. Bien m’en a pris, alors que je la hisse à bord, elle coupe le fil nylon en se débattant. Heureusement qu’il y a des filets sur Méléos et que dans un réflexe, je la saisie par la queue, sinon, elle passait par dessus bord ! Elle est magnifique, c’est notre plus grosse prise ! 90 bons cm pour un poids estimé à 4/5kg. Et c’est reparti pour le stand découpe ! Elle m’occupera une bonne heure, c’est qui il y a de la chair, les filets sont énormes et le couteau souvent un peu juste pour attaquer les arrêtes… Nous cuisinons les morceaux les plus fins en marinade et réservons les filets pour le barbecue. Le repas du soir est assuré. Nous arrivons à Marigot Bay vers 15 h et en prenons plein les yeux, nous vous laissons juger sur les photos… Un boat-boy vient à notre rencontre et nous installe sur une bouée à l’intérieur de Marigot Bay pour la nuit, les bouées sont payantes bien entendu et il faut s’acquitter de 80 $ caribéens + 20$ pour le coup de main soit une conversion de 33€ pour le tout. Ça souffle encore dur dehors et nous sommes bien contents de passer la nuit au calme. Nous rangeons le bateau avec Marine pendant que le reste de l’équipage file vers la plage. Nous les rejoignons ensuite pour une trempette et boire un verre dans le bar de l’hôtel situé à côté de la plage.

Retour au bateau pour des steaks de coryphène grillés au barbecue… Un délice, mais après les morceaux marinés, nous n’avons plus vraiment faim, le reste terminera donc en salade le lendemain. Comme son nom l’indique, Marigot Bay est entourée de Mangrove dans son fond, et qui dit mangrove, dit moustiques… Quelques attaques dans la soirée et dans la nuit…<

Après le petit déjeuné, nous filons à terre avec Benoit pour larguer poubelles et faire la clearence d’entrée/sortie. Nous avions vu la veille que le bureau ouvrait à 8 heures et nous y sommes pour l’ouverture… On nous indique gentiment que l’officier ne sera là qu’à 9 heures car il a eu une Christmas Party hier soir, nous sommes le 27, ça dure longtemps Noël ici… Nous le voyons tranquillement arriver à 9h et le temps qu’il ouvre son bureau, nous repartons vers 9h30… Pour une arrivée sur Saint Vincent à Wallilabou, ça risque d’être court. Le responsable de l’immigration n’étant pas arrivé, pas de tampon sur nos passeports… La descente au portant est tranquille sous le vent de l’île et nous apercevons les deux pitons caractéristiques de Sainte Lucie, nous tenterons de nous y arrêter au retour. Nous nous faisons cueillir par le vent en sortie de Sainte Lucie et la mer est formée. La descente est à nouveau rapide et musclée, mais malgré nos efforts, nous n’arriverons pas avant la nuit sur le mouillage escompté. Je n’ai pas été bon sur ce coup, j’aurai du faire la clearence la veille du départ (mais c’était déjà fermé à 16h…) et calculer un peu mieux la navigation… Je me suis fait endormir par la quiétude de Marigot Bay. Nous décidons de jeter un œil sur le mouillage de Chateaubelair, atteignable avant la nuit et, si il ne nous plaît pas, de filer de nuit sur Union. Nous avons reçu un message de Mariposa qui nous indique être sur Canouan et vouloir nous rejoindre, nous viserons donc Union ou Mayreau pour ensuite remonter les Grenadines.

Nous arrivons à la nuit tombée sur Chateaubelair et nous voyons que le mouillage est très rouleur et pas très sécurisant. Benoit étant partant pour une navigation de nuit, nous quittons la zone et longeons au moteur et grand voile la côte sous le vent de Saint Vincent. Nous nous faisons à nouveau cueillir par la mer et le vent entre Saint Vincent et Union, la mer est à nouveau très formée et le vent monte régulièrement à 30/35 Nds. Dans ces conditions musclées, nous filons à 6/7 Nds vers union et nous la dépassons aux alentours de 3h du matin. Ne connaissant pas les mouillages, nous faisons des ronds dans l’eau entre Carriacou et Union, pas très agréable dans cette mer hachée. Nous entrons enfin au levé du soleil dans Chatham Bay afin d’y mouiller. Nous nous sommes relayés à trois avec Marine et Benoit et sommes usés par cette nuit. Nous avons connus des conditions de navigation dures avec Marine, mais jamais une mer aussi hachée avec des vagues courtes et dans tous les sens… Nous avons reçu un message Irridium de Mariposa, ils sont à Bequia, zut on s’est raté !

Après une petite sieste réparatrice, nous filons sur la plage en zodiac voir si un taxi ne peut pas nous amener à Clifton (la seule ville de l’île) pour faire la clearence, car nous venons d’arriver à Saint Vincent et Grenadines. Nous avions visé un restaurant sur la plage, ou plutôt une tente faisant office de restaurant et rencontrons Vanessa qui nous propose de nous conduire à Clifton pour nos formalités moyennant finances. Nous voici donc embarqués dans le 4*4 indispensable pour franchir le chemin qui sépare la route de la plage, nous mettons une bonne demi heure pour faire un peu plus d’un kilomètre. L’île d’Union est petite et tout le monde se connaît. Vanessa, avec qui nous échangeons de tout pendant le trajet me dépose à l’aéroport pour les formalités et repart en ville, faire quelques courses avec Marine, pas la peine de faire le pied de grue à deux… Comme à Marigot Bay, c’est reparti pour un coup folklore, mais en n’oubliant pas de nous ponctionner de manière substantielle… L’accès aux Grenadines se mérite et se paie !

De retour à la voiture, nous faisons un détour pour prendre le serveur du restaurant que tient Vanessa sur la plage et nous faisons un stop pour prendre la livraison de langouste vivantes auprès des pêcheurs locaux. Vu la taille des bêtes, je demande le prix pour dîner chez elle le soir. Le prix est abordable et nous convenons de lui confirmer dès que nous en aurons parlé à nos hôtes. De retour à la plage, nous rejoignons Benoit, Flore et les enfants qui se baignent et je retourne aussitôt confirmer notre présence pour le repas du soir. Nous prenons un verre dans un autre bar restaurant et sommes bien contents de le quitter pour manger ailleurs, on se demande comment ils peuvent gagner leur vie dans celui là. Après un retour express et humide sur Méléos, nous sortons les tenues de combat pour affronter le clapot qui nous aspergera lors de notre trajet pour dîner. Pour les robes de soirée, il faut oublier. Je me positionne à l’avant du zodiac pour pouvoir sauter à l’arrivée sur la plage, la pente étant abrupte, Benoit conduit et nous asperge… A l’arrivée sur la plage, je saute un peu trop tôt et le zodiac me fait tomber… Me voilà trempé pour la soirée… Mais l’odeur des langoustes grillées vous réveillerait un mort, c’est divin ! Les nôtres sont justement sur le grill et une bière à la main, nous les contemplons alors qu’elles rôtissent. Ce sont des monstres et nous salivons à l’idée d’en dévorer une demi chacun ! Le cuistot les arrose d’une sauce qui sent divinement bon et lorsqu’on lui demande le nom de cette sauce et sa composition, il nous dit qu’elle s’appelle : « You will come back! » et que la recette est un secret. Le repas fut fantastique et nous rentrons sur Méléos repus et heureux. Nous avons les vaguelettes avec nous cette fois et ne sommes pas trempés !

Le vent est toujours soutenu lorsque nous quittons le lendemain matin Union pour Mayreau. La distance entre les îles étant très faible, et comme nous avons le vent dans le nez, nous faisons route au moteur vers Saline Bay qui est bien protégée. La baie est magnifique et au bout de la plage, un magnifique site de plongée s’offre à nous. Nous nageons dans un véritable aquarium.

Nous quittons cet éden le lendemain pour filer vers un autre : Les Tobago Cays, une réserve naturelle composé de barrières de corail et de quelques îles. Elles sont situées juste derrière Mayreau et nous les atteignons en fin de matinée. Le passage entre Petit Rameau et Petit Bateau est très étroit et de nombreux voiliers sont au mouillage sur bouées, c’est un peu chaud et le vent est toujours soutenu. Nous entrons enfin dans la zone principale de mouillage. Il y a foule mais nous constatons que quelques bouées sont toujours libres. Nous trouvons donc un boat-boy qui nous aide à en prendre une et qui nous explique que pour le réveillon, une « party » est organisée sur la plage pour le réveillon du 31 décembre et qu’il faut réserver si nous voulons y participer. Nous lui expliquons que nous attendons des amis qui doivent arriver en voiler et qu’à priori nous devrions tous venir (Mariposa ayant finalement décidé de nous rejoindre depuis Bequia…). Le site est magnifique et mouiller devant Baradal, c’est quand même bien sympa ! Compte-tenu de l’affluence, je déclare à Benoit que ça m’étonnerai de voir des tortues, mais à peine la tête tournée, nous en apercevons 3 à proximité du bateau… ça vaut bien une baignade ! Mariposa nous rejoint en début d’après-midi, une bouée s’étant libérée à côté de la notre. Nous nous retrouvons donc avec plaisir de l’autre côté de l’océan, un mois après s’être quitté à Mindelo. Lors de chacune de nos baignade, nous croisons tortues vertes, énormes oursins, étoiles de mer coussin, raies léopard… Tout cela est magnifique et l’eau est limpide. Nous prenons un apéro sur Méléos avec Mariposa en attendant que les boat-boy viennent nous chercher pour la party. Départ de nuit dans leurs vedettes profilées pour Petit Bateau, on embarque sportivement et on beach pour l’arrivée, le tout bien arrosé par les embruns, que de souvenirs… Pour guise d’éclairage du bateau, le chauffeur nous sort un truc improbable « made in China » qui fait des flash rouge et vert mais qu’on pourrait trouver dans une kermesse d’école… Repas très sympa, un peu expédié tout de même par nos deux cuistots suite à un malentendu sur la propriété de la clientèle. Le retour sur les bateaux est aussi Rock and Roll que l’aller, plus joyeux aussi, la faute à un très bon magnum de bourgogne blanc apporté par Loïc…

Pour cette première journée de 2015, le vent a encore forci, nous avons à présent 30 nœuds établis et sommes heureux d’être sur corps-mort, ça bouge dur et les rares voiliers sur ancre ne font pas les malins. Les vagues de l’océan cassent nettement au dessus de la barrière de corail et les changements de couleur de l’eau sont impressionnants. Le matin, c’est CNED sur Méléos et Mariposa… et oui même le jour de l’an les filles sont à l’école… Benoit en profite pour faire une petite excursion sur Jamesby avec Flore et Térence, souvenir de jeunesse de 25 ans pour Benoit. Les enfants passent l’après-midi à jouer et nager ensemble, Cléo partant en excursion avec Louise, Eléa jouant avec Lucie, nous nous retrouvons dans l’après midi sur la plage pour une excursion sur Baradal. Le vent a remué l’eau et les fonds de sable, et il est très difficile de voir les tortues en nageant, si bien que j’en touche une en nageant, je pense que nous avons été surpris tous les deux… La petite balade sur Baradal nous permet d’admirer des iguanes, une tortue terrestre, des gros bernards l’hermite, et un point de vue magnifique sur les alentours. Nous décidons alors avec Cléo d’accompagner Loïc, Maël et Louise pour aller plonger sur la barrière de corail. Le spectacle est magnifique malgré un sentiment de désolation dans certaines zones où le corail est mort, blanchi. Les premiers effets du réchauffement climatique ?

Surprise du soir, nous sommes invités sur Mariposa pour manger une Tartiflette, ils avaient conservé au frais 2 reblochons qu’il était temps de déguster ! Une tartiflette aux Tobago Cays, énorme !!!!

Nous quittons ce paradis le 2 janvier pour aller passer une nouvelle nuit sur Mayreau. Salt Whistle Bay est toujours saturée, nous retournons donc pour notre plus grand plaisir à Saline Bay avec Mariposa qui filera ensuite vers Grenade. Journée très agréable ponctuée d’une visite de l’île avec Loïc et d’un verre dans le bar rasta de l’île, une institution ! Nous y retournerons dîner le soir avec les deux équipages !

 

Il faut bien se quitter un jour pour se retrouver plus tard et après cette dernière soirée inoubliable, nous quittons au petit matin Mayreau pour Bequia, le temps est encore mauvais mais il nous faut remonter si nous voulons être à l’heure pour le vol retour de Benoit, Flore et Térence. La mer est dure et nous avançons au près, nous voyons des grains au loin au delà de Canouan et sommes prêt à les affronter. 3 ris dans la grand-voile et trinquette sont envoyés, tout le monde porte sont gilet et quand le premier grain arrive, je suis à la barre pour prendre 46,5 Nds. Ça ne dure pas longtemps mais c’est violent. Le record sera malheureusement battu par Benoit qui se prend un 49,5 Nds sous le grain suivant après m’avoir relayé. Dans la bataille, nous constatons que deux mousquetons de la trinquette se sont arrachés. Autant vous dire que nous sommes heureux d’arriver à Bequia.

Nous mouillons au milieu d’autres voiliers mais le mouillage dérape et, alors que Ben, Flore et Térence reviennent d’un tour à terre avec le zodiac, ils nous voient galérer à essayer de mouiller à nouveau. La tenue des fonds semble précaire et je décide de passer la nuit à dormir d’un œil dans le cockpit pour surveiller les autres voiliers très proches de nous. Vers 4h du matin, nous dérapons et devons nous éloigner pour mouiller à nouveau mais loin des autres voiliers cette fois. A l’aube, nous décidons donc d’aller explorer la baie pour trouver un corps mort et passer une autre nuit un peu meilleure. Nous allons à terre avec les filles pour visiter Port Elizabeth. L’accueil est très sympathique avec une décoration très anglo-saxonne, les extrêmes se côtoient et lorsque nous allons acheter quelques légumes au marché couvert, il nous faut en acheter un peu à chacun des vendeurs pour ne pas faire de jaloux. La course au wifi est également ouverte et nous ne pouvons que consulter nos mails compte tenu de la faiblesse du réseau. Benoit & Co nous rejoignent en fin d’après-midi pour une balade le long de la baie sur le sentier aménagé, magnifique !

Il nous faut bien reprendre la mer et nous levons aux aurore, cap sur le Marin. J’ai rafistolé, c’est le terme, la trinquette pour éviter qu’elle ne s’abîme car nous en avons encore besoin pour cette traversée. Nous souffrons peu entre Bequia et Saint Vincent mais nous faisons l’erreur de pointer trop tôt sur Sainte Lucie en longeant Saint Vincent, résultat, le courant assez fort nous dépale et nous devons tirer des bords pour remonter. Le courant est tellement fort que sur un bord vers les deux pitons de Saintes Lucie, nous reculons. Nous décidons de faire une pause à Marigot Bay pour la nuit car nous sommes bien secoués ! Nous arrivons donc de nuit au mouillage, à l’extérieur de la baie cette fois. Un boat-boy vient vers nous pour nous indiquer une bouée, il est pourtant 21h… Nous décidons de finalement y rester 2 nuits pour tous nous reposer et laisser la fin du coup de vent passer. Nous en profitons pour faire un peu de paddle et rencontrons enfin Ours Blanc, qui vient mouiller en face de nous. Nous trinquerons avec eux en fin de repas au « Chateau Mygo », ou nous dînons, accompagnés par un groupe de musique locale. Juste avant le repas, Névé arrive et prend une bouée juste derrière nous. Nous nous retrouvons avons plaisir, nous les avions quittés également à Mindelo.

Il faut bien quitter Sainte Lucie pour assurer le vol retour de nos hôtes et notre navigation vers Sainte Anne est finalement assez paisible comparée aux précédentes. Dernier mouillage, dernier verre à terre, dernière soirée et nuit à bord, Térence est un vrai matelot à présent !<

 

Ce jeudi 8 janvier, nous faisons à nouveau le pressing pour obtenir une place à quai au Marin, il faut s’armer de patience car il y a beaucoup de monde et de mouvement. Nous devons dans tous les cas y aller pour débarquer Benoit, Flore et Térence pour leur taxi de retour. Nous les lâchons au ponton gazole, n’ayant pas de confirmation de place ! Un peu expédié comme au-revoir ! On nous trouve finalement une place sur les pontons des loueurs. Nous allons enfin pour souffler et nous reposer après ces semaines intenses mais éprouvantes. Nous n’avions pas eu le temps de nous reposer après la transat, nous avons voulu profiter à fond de nos hôtes et des Grenadines, mais nous n’avions pas prévu ni entendu parlé des Christmas Winds. C’est L’Oralix et son équipage Joëlle et Patrick (des amis des parents de Marine qui naviguent régulièrement aux Antilles), qui nous ont expliqué que nous sommes arrivés aux Grenadines lors de la pire période annuelle en terme de météo… Nous avions un peu baissé la garde en arrivant aux Antilles en pensant être au royaume de la navigation facile… ça nous servira de leçon pour la suite. Pour le moment, c’est donc CNED, repos, nettoyage, course, bricolage … en attendant nos prochains invités dans une dizaine de jours !

 

Commentaires (14)

  1. Vava

    Coucou! J’ai bien reçu votre colis! Nous avons déjà goûté la confiture d’ananas et trouvé le cacao. On dirait un peu du cannabis et justement la douane a ouvert le colis à la poste. Merci pour toutes ces bonnes choses, les recettes et ces beaux dessins.
    Je serai très contente de vous retrouver bientôt et je vous embrasse très fort. Merci beaucoup !
    Vava

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Bonjour Vava,
      Nous sommes très touchés que tu aies mis un commentaire sur notre blog…
      J’espère que les spécialités locales t’ont plu… Désolés pour la douane, on n’y avait pas pensé …
      Nous pensons très souvent à toi, et nous t’embrassons très fort.
      Les Méléos

  2. Laurent

    Bonjour, à l’équipage

    Vous pouvez nous faire une ou deux photos avec un beau soleil, et une petite indication de la température. Il fait gris chez nous, avec des pluies incessantes et quelques gélées matinales, enfin pour ceux qui travaillent.

    Bonne continuation !

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Salut Laurent,

      nous sommes actuellement au mouillage devant Saint-Pierre en Martinique, au pied de la montagne pelée. Nous allons quitter cet endroit magnifique demain pour la Dominique, juste au dessus…
      Pour les photos avec le soleil et l’article sur la Martinique, encore un peu de patience, nous galèrons toujours pour trouver du wi-fi qui avance… Je suis en court de transfert des photos sur le site, mais ça fait déjà mon 6ème lieu de transfert. Nous avons une clé 3G à bord, mais nous la réservons pour les mails et la météo…
      Ici, il a plu toute la nuit d’un crachin bien breton, quelques nuées ce matin mais une température toujours proche des 28°C…
      A bientôt.
      Les Méléos

  3. Laurent

    HéHo les marins, flibustiers et corsaires, et maintenant Atlanticos Men, Women and Children!
    Sébastien, je vois que tu as de la forme, j’ai remarqué le commentaire d’un œil avisé d’un marlaisien au long cours. j’ai des efforts à faire, pour le tennis. Au fait, elle sont supers les photos. Vous êtes magnifiques, heureux et en forme, ça fait plaisir.
    Bonne continuation.

  4. ronan

    Seb, tu as maigri ou tu rentres le ventre sur les photos ?
    Si si tu as maigri, ça se voie, tu as perdu aussi des joues!
    Faut que tu mettes plus de sucre dans le ty punch…
    bises à vous tous

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Salut Ronan, tu as vu ça … ça me va pas mal le slim ! Bref, la natation et la plongée, ça gaine … le roulis aussi ! Encore un peu d’effort et je taillerai du S…
      Pour le Ti punch, on se débrouille comme on peut, au rhum vieux c’est pas mal !
      Bises aux Morlaisiens.
      Séb.

  5. matiselie

    voici des images et des sequences de vie clairement inoubliables. vous avez l’air de plus en plus zen et detendus. c’est parfait. continuez comme cela avec toujours d’aussi belles photos.
    nous vous embrassons
    emaf.

  6. Haelwyn

    Coucou,
    C’est des belles photos!
    C’est bien de nager avec les tortues mais les os de baleines dans le bar, c’est vraiment beurk beurk !
    Est ce que le père Noël ( 😉 ) vous a apporté les cadeaux de la Mayenne?
    Gros bisoux
    Haelwyn

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Coucou Haelwyn,

      Nous remercions beaucoup le Père Noël de Mayenne…
      Eléa : Je suis ravie d’avoir eu les Pandas Roux, c’est ceux que je voulais…
      Cléo : Merci pour les bracelets brésiliens, on va bien s’occuper pendant les navigations…

      Les filles adorent ouvrir tous les mois leurs livres de jeux et de blagues… Méléos a été décoré de ballons pour Noel… Merci beaucoup.

      Gros bisous
      Les Méléos

  7. Auréfralouno

    Waouh, on en prend plein les yeux!
    Les photos sont spendides, le récit palpitant, comme à chaque fois, tout est réuni pour passer un moment garanti « 100% dépaysement », merci!!!
    J’espère que vous avez reçu nos mail sur voilier.meleos
    Nous pensons bien à vous.
    Auréfralouno

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Hello,
      Bien sûr que nous avons reçus vos mails, mais ce n’est pas évident de répondre à tous les mails, surtout pour avoir une connexion Internet …
      Nous vous envoyons de gros bisous bien chauds des Antilles…
      Marine

  8. Ben

    Salut l’équipage!
    Encore merci pour votre accueil sur Meleos durant ces deux semaines de rêve… on est vraiment très content d’avoir partagé avec vous les grenadines. On a encore des images plein les yeux, et des souvenirs plein la tete. Le soleil en decembre, c’est sûr, ça fait vraiment du bien. On ne pourra pas dire qu’on s’est vraiment reposé durant ces 15 jours car, en effet, la navigue était plutot musclée, mais le dépaysement était total et nous avons bien déconnecté du quotidien, ce qui pour le coup nous a bien permis de recharger nos batteries (En parlant de batterie, on avait oublié ce qu’était la vie sans portable, et vrai que c’est pas mal aussi!).
    Térence s’est vraiment écalté, et nous aussi. C’était top de vous voir tous les 4 au soleil, zen et détendu…
    On vous souhaite le meilleur pour la suite du voyage, avec un peu moins de vent peut être car j’espere bien garder le record des 49.5 noeuds ;).
    Bises à vous 4.
    A +
    Térence, Flore et Ben.

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Hello,

      On espère vraiment que tu garderas le record pendant longtemps… on n’en veut pas…
      Les filles sont ravies d’avoir pu profiter à fond de leur cousin, et nous d’avoir partagé les Grenadines avec vous…
      Bises
      Les Méléos

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