Madère, c’est extraordinaire !

Notre arrivée au port de Quinta do Lorde aura été très agréable ! Un zodiac avec le personnel du port vient à notre rencontre et nous indique la place à prendre, il nous demande si nous préférons accoster avec la proue ou la poupe au ponton, se présente avec son collègue pour nous prendre les amarres et nous explique le fonctionnement du port en nous précisant que nous avons tout notre temps et que nous pourrons passer au bureau quand nous serons bien installés. Ça commence bien, on sent que l’on va aimer ! Notre voisin de ponton se présente également à nous, il s’appelle Philippe et vient de courir la première étape de la Transquadra sur son first 31.7 et attend son épouse et ses amis en provenance de Belgique comme lui qui viennent passer une semaine à bord. Nous avons réservé une voiture à compter du lundi à l’aéroport et voulons visiter Funchal le samedi en prenant le bus depuis la Marina. Philippe y va également avec sa voiture et se propose donc de nous y amener et de nous expliquer l’île et les coins sympas. Quelle aubaine, nous aurons un guide extraordinaire ! Notre tour à Funchal commencera par le marché. Nous arrivons en fin de matinée mais il reste encore du poisson et tous les vendeurs de fruits et légumes. Les couleurs sont tout simplement magnifiques et nous n’avons jamais vu tant de fruits et légumes dans un même endroit. Nous ferons le plein de fruits tropicaux après une dégustation de quasiment tout l’étalage. Pas sûr que les prix que nous avons eu soient les mêmes prix que pour les locaux, mais l’accueil était sympa et le gars parlait un très bon français.

Nous convenons avec notre hôte de rentrer par le bus du soir afin que chacun soit libre de son emploi du temps, nous invitons Philippe, son épouse et ses amis à dîner le lundi soir. Nous voilà donc partis à pied dans Funchal avec un premier but très précis : trouver des lunettes pour Cléo qui a perdu les siennes en mer au large … du ponton de départ de La Rochelle. La pauvre souffre un peu en vision de loin et vu le programme qui s’annonce, il vaudrait mieux résoudre cela au plus vite. Nous n’avons pas pris le temps de le faire avant car le coup de vent de Lexoes nous en a empêché et nous pensions que cela prendrait du temps. Le secrétariat de Porto Santo nous avaient donné une adresse à Funchal mais quand nous nous y arrêtons, l’opticien nous annonce 15 jours de délais pour obtenir les verres… Nous refusons aimablement et allons voir celui d’en face pour voir si il peut faire plus court et celui-ci nous annonce que les lunettes peuvent être prêtes en … 5 heures ! Banco ! Il nous reste donc 5 heures pour visiter Funchal à pied avec 5 à 6 kilos de fruits en bandoulière. Nous marchons donc comme des forçats à travers une vrai ville (nous n’en avions pas vu depuis Porto), mais avec un charme et une qualité d’environnement que nous ne connaissions pas. Les rues sont presque toutes pavées à l’aide de petits pavés noirs et blancs avec des motifs et des dessins très ouvragés. Nous découvrirons donc la Cathédrale, aux plafonds de bois sculptés à rendre fous n’importe quel menuisier, le port (en travaux) et où les bateaux roulent dans tous les sens, quelques jardins très bien entretenus et aux essences inconnues de nous (beaucoup de variétés en provenance d’afrique et d’asie qui s’acclimatent ici).

Nous nous dirigeons ensuite vers le vieux Funchal, un peu touristique mais où les gens ont décoré leurs portes d’entre avec beaucoup de talent. Nous vous en mettons un échantillon pour vous faire une idée du caractère hétéroclite du quartier.

Nous récupérons les lunettes de Cléo et attendons encore une petite heure pour attraper le bus 113 qui nous ramènera à Méléos. On nous avait dit que le circuit était touristique car la ligne de bus empruntait la vieille route côtière et pas l’autoroute, et c’est vrai ! Les points de vue sont très beaux et variés et les pentes à grimper vertigineuses pour un bus hors d’âge (à mon avis, l’embrayage ne dure qu’une année ici!). Ce qui n’était pas dit dans la brochure, c’est que le chauffeur était le fils de Fangio et que nous aurions pour compagnie sur la banquette arrière une compagnie de scouts sympas mais bruyants (la banquette était pour 5, nous avons été jusqu’à 8, les filles se sont bien marrées!). Bref, les descentes à fond, dans les virages sans visibilité, je klaxonne et si il y a quelqu’un, et bien tant pis pour lui, si quelqu’un souhaite descendre, j’ouvre la porte en roulant et dès que la dernière personne a mis le pied à terre j’ai déjà redémarré. bref, n’oubliez rien à bord ! Nous arrivons donc au bateau vers 19h30, heureux mais fourbus !

Le lundi 6 octobre, Philippe et son équipage me déposent à l’aéroport où je récupère laborieusement la voiture de location réservée sur internet (Mon bon Monsieur, il y a plein de coûts complémentaires, vous n’avez pas lus les astérisques, et la voiture que vous avez réservé n’a pas de pêche et il en faut à Madère. Ma bonne Madame, si vous avez la voiture sur votre parking, c’est sûrement qu’elle a du pouvoir monter à l’aéroport depuis le port, donc elle doit bien pouvoir faire le tour de l’île…Ma bonne Dame, la voiture que vous venez de me laisser n’a pas de freins ce qui est plus gênant que pas d’accélérateur…). De retour au port, la journée sera consacrée au CNED, à un petit coup d’oeil aux points de vue à proximité,  aux courses au Continente avec un petit passage sous l’aéroport (la piste a été rallongée car c’était un des aéroports les plus dangereux du monde) pour aller saluer Marylou qui se la coule douce au sec avant la deuxième étape de la transquadra fin janvier. Nous terminerons la soirée avec un agréable apéro-dîner à bord de Méléos avec nos nouveaux amis Belges.

Nous décidons de faire le mardi une randonnée le long des levadas qui sont des canaux d’irrigation créés à flanc de montagne pour desservir les terrasses et champs dans les vallées en contre-bas. La brochure avec tous les circuits possibles détaille les difficultés et les caractéristiques des trajets et nous décidons de faire une des plus longues mais avec le moins de dénivelé, la ballade de la Caldeira Verde (13km A/R, 100m de dénivelé avec des passages dans des tunnels et quelques passages où l’on peut avoir le vertige). Après une petite demi-heure de trajet et autant pour trouver le point de départ et y accéder (tout en première, mais ça passe quand même), nous voici arrivés au parque de Queimadas pour une ballade extraordinaire ! Trêve de commentaires, les photos parlent d’elles même.

Nous rentrons au bateau heureux mais encore une fois avec des mollets balaises. Le mercredi sera réservé pour une ballade à priori plus cool dans l’après-midi après une séance CNED. Nous allons en effet prendre le téléphérique de Funchal pour aller visiter le jardin tropical qui a l’air magnifique et qui fait parti des 13 plus beaux jardins du monde (je ne connais pas le classement, mais si ils indiquent parmi les 13, c’est qu’ils doivent être 13ème…). Très belle journée encore avec une flore exotique que nous ne connaissons pas forcément et qui s’épanouit sur ce versant sud de l’île. Quand il ne gèle pas, on peut tout faire pousser…

Nous terminons encore une fois l’après midi avec les mollets en feu, nos amis belges nous ayant vanté la veille la plage de sable noir située à côté du port, nous y filons pour y piquer une petite tête. Il est 19h00 et les derniers occupants de la plage ont déserté, nous l’avons donc privatisée pour le coucher de soleil.

Nous profitons encore de la voiture pour effectuer le jeudi un tour de l’île. Le temps est un peu maussade et le vent s’est renforcé. Nous sommes assez content de ne pas être en mer. La houle vient heurter la côte avec force et le spectacle est encore splendide. A vous de juger !

Vendredi journée très  pluvieuse, donc journée CNED et jeux, les filles ayant rencontré Clarvie, une Brestoise de 10 ans qui fait le même tour que nous avec ses parents et son frère. Ils partent malheureusement le lendemain matin pour les Canaries en direct. Petit restaurant le soir avec nos amis belges « chez Luis », excellentes sardines grillées, berniques et moules farcies, le tout accompagné de quelques « piches » de vin tinto (entendez par piches un gros pichet…). Je rends la voiture de location le samedi matin et nous allons faire une petite promenade avec Marine, les filles souhaitant jouer dans le bateau après les cours du matin. Nous partons donc découvrir la pointe Est de l’île à pied entre deux grains. Le resort de Quinta do Lorde a été ouvert en 2013 alors que le port a été ouvert 10 ans plus tôt.

Nous décidons de partir le dimanche pour un mouillage d’une nuit sur les îles Desertas avant de filer vers les îles Salvagem puis l’île de Ténérife aux Canaries. Arrivée prévue mercredi midi dans l’anse d’Antequera pour un mouillage si les conditions le permettent, sinon, nous nous rabaterons vers Santa Cruz de Tenerife à proximité.

Bonne semaine à tous.

Amicalement

 

Commentaires (12)

  1. Brigitte et Patrice

    merci pour toutes ces jolies photos,nous profitons du voyage avons un peu de mal avec
    tous ces termes marin, mais nous ne sommes que des marins d’eau douce!!! Bonne continuation

  2. Matmag

    Bonjour les matelots
    Ça nous donnerait presque envie de prendre quelques jours par là bas!!! Nous pénétrons ici dans la zone automnale et tout ce qui va avec !!! On vous envie bien le beau temps . Profitez de ces beaux paysages.
    Vos nouvelles arrivent souvent avec le café du petit dej avant de partir travailler. C’est très agréable de s’évader un peu avant de plonger dans la journée.
    Bises à vous 4

  3. Sophie et Emmanuel

    Bonjour le Méléos.
    Attendez-nous, on arrive !!!!
    L’ile de madère a l’air magnifique.
    Sébastien, il faut que tu nous montres absolument les fontaines. y a bien des armoires à refaire !!
    Bonne découverte.

  4. Laurent

    Merci pour les photos et de la balade dans les jardins de Madère. Pourtant, j’ai eu peur une voyant la première photo du skipper, mal rasé et bien fatigué. Mais la suite nous rassure, bonne continuation.
    Avez vous trouvé un nom pour le moteur?

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Salut Laurent, toujours pas de nom pour le moteur, nous attendons ta proposition… Passe le bonjour à Adrien si tu le vois !

  5. FREDERIC KAPTUR

    Salut aux exlorateurs

    Très belle ile d’après les photos

    j ai bien noté le clin d’oeil à l’arrosage et aux fontaines (Nostalgie du passé !!! )

    Profitez en bien

    FredK

  6. Alain

    Heureux de voir que vous avez trouvez tout seul le mode d’emploi de Madére et que vous avez poussé jusqu’a Porto Moniz.
    C’est une cote magnifique et pour le moins inhospitalière, avec ses vents ascendants le long des falaises qui fonds monter les embruns à des centaines de mètres.
    Je suis sur que vous n’avez pas vu le terrain de foot synthétique que j’y ai installé?
    Sur le plateau éternellement brumeux au-dessus de Port Moniz.
    Bises à tous et bon vents.

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Salut Alain,
      Raté pour le synthétique, je l’ai vu et j’ai même fait la réflexion à Marine : « C’est quand même c.. de mettre un terrain en synthétique dans un coin ou tout pousse et où les gamins sont déjà morts en arrivant de la plage au stade… » Ils ne doivent pas l’user beaucoup le terrain vu la côte à grimper pour y pour y accéder, j’ai failli y laisser l’embrayage de la Punto ! Merci les fonds européens au passage. Tu avais cela dit un métier sympa !!!
      Amitiés.
      Sébastien

  7. Owczarek Denis

    Merci pour cette belle balade, nous voyageons aussi un peu avec vous. bon vent pour la suite

  8. AnN & Roland

    Ravis d’avoir fait votre connaissance et partagé quelques moments avec vous.
    Vous souhaitons rien que le meilleur pour la suite de vos aventures.

    1. Voilier Méléos (Auteur de l'article)

      Bonsoir Ann et Roland,
      Nous espérons que vous avez fait un bon vol retour sur Brussels. Merci d’avoir partagé ces excellents moments avec nous. On vous embrasse bien fort depuis les Canaries, embrassez Dadou et Philippe de notre part !
      Les Méléos.

  9. Cath

    Quel plaisir de revoir Madère grâce à vos belles images. Oui Madère c’est extraordinaire!!
    Bon vent jusqu’aux Canaries.

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