Porto part 1

Dernière journée avant que Catherine ne rentre sur La Rochelle et que nous nous retrouvions tous les quatre. Nous décidons d’en profiter pour visiter Porto. Nous sommes le dimanche, peu de commerces sont ouverts, mais Porto étant une ville touristique, nous trouverons bien quelque chose à faire…
Première sortie du port et grosse douche, un grain nous cueille entre le ponton et l’abri bus, gros sprint… La ligne locale nous mène directement dans le centre ville et nous descendons près de la Torre dos Clérigos (la tour des Clercs) que nous visitons. Cette tour, construite au XVIII ème siècle et haute de 76m, offre un panorama exceptionnel sur la ville. Beaucoup de marches à monter, assez dangereuse à son sommet (les vides entre les balustres n’étant pas grillagés), un beau carillon, mais un site remarquable pour prendre la mesure de la ville.
Nous nous rendons ensuite au marché aux oiseaux, les portugais ont l’air de beaucoup aimer les perruches, sereins et autres volatiles. Il y en a de toutes les couleurs et ils sont plus beaux les uns que les autres. Nous empruntons alors une petite rue avec d’anciennes maisons qui nous mènera « Rua das Flores », une des rues typique de Porto avec ses façades ornées d’Azulejos, ces carreaux de faïence peints aux teintes principalement bleutées. Il y en a des magnifiques qui plairaient bien à Aurélia. Nous visitons quelques églises à l’accès libre dont l’église de la Miséricorde puis l’Igreja San Francisco, église gothique au départ mais à la décoration très chargée et aux catacombes visibles.

Nous croisons ensuite le parcours du Semi-marathon de Porto qui a rassemblé plus de 7000 coureurs (d’après les numéros de dossards que nous avons croisé)! Une petite pause déjeuné dans un très bon restaurant surplombant le Douro, le fleuve local, et nous voici répartis à l’assaut de la ville via la Rua Cais Ribeira aux façades éclatantes. Nous décidons d’emprunter le Ponte de D. Luis I (qui aurait été réalisé par un élève de Gustave Eiffel) pour nous rendre sur l’autre rive et longer les caves de Porto. Catherine ne souhaitant pas prendre le téléphérique pour remonter à la station de métro (qui a plus des allures de Tramway), elle arpentera seule le tronçon. Pendant ce temps, nous longeons les quais avec leurs vieilles barques locales qui servaient à descendre les tonneaux de Porto depuis les vignobles de l’AOC situés 120 km en amont du fleuve. Nous jetons un œil dans une cave et nous laissons convaincre de la visiter par le guide parlant français. Visite guidée sympathique pour nous 4, petite dégustation et petits achats avant de rejoindre par le téléphérique Catherine qui se demande ce que l’on peut bien faire…

Nous rentrons ensuite à Lexoes par le métro qui nous dépose à 2km du port, à Matosinhos. Nous arrivons au bateau fourbus mais contents d’avoir pu faire toutes ces choses ensemble.

Catherine nous quitte le lendemain matin lundi, un taxi l’emporte vers l’aéroport tout proche pour son vol vers la Rochelle. Nous restons au bateau pour nous reposer un peu et décidons d’aller faire quelques courses au supermarché le plus proche en longeant le front de mer. À l’étranger, c’est toujours une attraction que de faire les premières courses car les produits vendus ne ressemblent pas aux nôtres même si l’enseigne du magasin est un « Continente ». On peut découvrir les habitudes alimentaires locales. Certaines sont parfois déconcertantes, en Angleterre, nous avions été surpris de voir le rayon chips… Ici, le rayon Bacalhau, comprenez morue, occupe une grande place avec tous les autres poissons que l’on peut trouver dans toutes les sortes de conditionnement et de salaison. Par contre, comme tout bon français, on pleure un peu devant le rayon fromage et pain. Il y a bien la fidèle « Vaca que ri » mais le Portugal a aussi quelques fromages en provenance des Açores qui sont intéressants… En rentrant au bateau, nous invitons à l’apéro nos voisins de ponton Olivier et Annie (voilier Eolane) histoire de discuter voile (c’est un sujet interminable)…

Beaucoup de français dans ce port, l’ambiance y est très sympathique. Les installations sont vieillissantes et le vent du sud ramène en permanence les déchets des ports de commerce et de pêche voisins dans le port de plaisance. Les personnes en charge de l’entretien font un travail bien ingrat en récupérant chaque jour des poubelles et des poubelles de déchets.